mardi 3 août 2010

Cette semaine, nous poursuivons notre abécédaire à la lettre E.

Et le 1er mot de la semaine sera le mot écologie.
L’écologie n’est pas à l’origine importante en Corée, car il a fallu la sacrifier pour permettre le développement économique du pays. Toutefois, le pays étant maintenant développé, l’heure est désormais à la « croissance verte », un projet économique visant à se développer de manière durable et économiquement viable. C’est un projet ambitieux et le pays y consacre actuellement environ 2 % de son PIB. Espérons que cela porte ses fruits et que la Corée soit alors suivie par de nombreux autres pays dans cette voie.

Le 2e mot de la semaine est le mot économie.
La Corée fait partie des quatre pays appelés les dragons asiatiques, les trois autres étant Hong-Kong, Singapour et Taïwan.

Son économie s’est donc développée à très grande vitesse depuis les années 1960, à l’époque où son PIB était d’environ 260 $ par habitant. En 2004, il était passé à 19 000 $ par habitant, pour faire du pays la 11e puissance économique mondiale.

Ce développement s’est effectué en trois phases, la 1ère entre 1953 et 1961, où l’on a cherché à réduire les importations au maximum. Puis, entre 1961 et 1973, la Corée a commencé à tout miser sur les exportations, avec à partir de 1973 la 3e phase, consistant à mettre en place une industrie lourde.

Mais tout cela a pu marcher grâce principalement à deux ingrédients.

Le premier, ce sont les liens étroits entre le gouvernement et les milieux d’affaires. Inutile de dire que cela est désormais remis en question.

Le deuxième, c’est la capacité de travail du peuple coréen, de culture confucéenne, qui s’est sacrifié pour développé le pays. Et il est clair qu’aux yeux des Coréens, ce que l’on appelle « miracle coréen » n’en est pas un, mais bien le fruit d’un dur labeur.

Troisième mot de la semaine, le mot élection.
Pour comprendre les élections coréennes, il faut savoir quels sont les postes à pourvoir. Et donc comprendre le découpage administratif du pays. D’abord, il y a 16 administrations de niveau régional.

Neuf pour les régions : Gangwon, Chungcheong du nord et du sud, Jeolla du nord et du sud, Gyeongsang du nord et du sud, Gyeonggi et Jeju. Et sept administrations pour les sept grandes villes de Corée ayant un statut spécial, Séoul, Incheon, Daejeon, Gwangju, Daegu, Ulsan et Busan. Ce qui fait donc neuf gouverneurs et sept maires, mais ce n’est pas tout, car le découpage ne s’arrête pas là, les régions se divisant en villes et comtés.

Soixante-douze villes et quatre-vingt-douze comtés au total, pour donc l’équivalent de 166 municipalités, ayant chacune un maire à sa tête.

Enfin, les sept grandes villes sont divisées en arrondissements, ayant eux aussi une administration de niveau municipal, ce qui rajoute 69 municipalités pour un total de 235.

Donc pour résumer, il y a deux types de maires en Corée, ceux des sept grandes villes qui sont donc de niveau régional, comme les gouverneurs, Et ceux des villes plus petites qui sont donc de niveau municipal.

À cela, il faut ajouter que la notion de ville est différente en Corée, car les petites villes sont en fait l’équivalent d’un département : un maire administre la ville proprement dite, mais aussi tous les villages alentours qui donc en dépendent et n’ont pas de maire propre.

Quant à la durée du mandat des maires et gouverneurs, elle est de 4 ans, et est non renouvelable, les maires sont élus pour une seule fois.

Outre ces élus locaux, sont aussi élus directement le président de la république, les députés, et les recteurs d’académie, ces derniers étant très importants pour les Coréens, car l’on sait l’importance que revêt l’éducation dans la société coréenne.

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