Le Bon, la Brute & le Cinglé

Cette année, en Corée du Sud, le film tout désigné pour recevoir le titre de blockbuster estival n’est autre que « Nome Nome Nome », abréviation du titre coréen « Joeun nome, nappeun nome, isanghan nome » que l’on traduit en français par « Le Bon, La Brute et Le Cinglé ». Cela vous rappelle quelque chose ? C’est normal : le réalisateur, Kim Ji-woon, dit lui-même que ce film se veut un hommage à l’œuvre de Sergio Leone. Kim Ji-woon, vous le connaissez déjà au travers de ses précédents films dont « A Bittersweet Life », qui est l’histoire d’un gangster amoureux (interprété par Lee Byung-hun), ou encore « Deux Sœurs », mi-film d’horreur mi-drame psychologique.
* Far-Est mandchou
Même si le film s’apparente au genre western, on ne peut qualifier les trois personnages principaux de gauchos puisque notre action se déroule dans la Mandchourie des années 30. Sous occupation japonaise, elle a des allures de grand melting-pot asiatique où mongols etJoseon nomes (un terme qui désignent les ressortissants de Joseon, le nom de la Corée avant la colonisation japonaise) se côtoient dans une paix relativement fragile. Ce « far-est » est un peu la version exotique du far-ouest américain, mais les aventuriers ont les mêmes rêves de trésors, les mêmes ambitions de gloire et les mêmes désirs de vengeance inassouvie.
* Chasse au trésor
Le film débute avec une attaque de train à main armée par notre « brute », Park Chang-yi (interprétée par Lee Byung-hun) à la recherche d’une carte. Celle-ci se trouve justement dans les mains de notre « cinglé » Yun Tae-gu (interprété par Song Kang-ho) qui vient de la dérober à son propriétaire. A bord du train se trouve également le « bon » Park Do-weon (interprété par Jung Woo-sung) un gentil qui sait jouer de la gâchette quand cela est nécessaire et qui aimerait bien toucher la prime pour la tête de la brute, mise à prix. Nous venons donc de faire connaissance avec nos trois héros dont les chemins tout au long du film ne vont cesser de se croiser pour finalement les mener à un duel digne des plus grands westerns, et au cours duquel va se sceller leur destin.
* Chiffres records
Si ce film mérite le titre de blockbuster estival, c’est pour plusieurs raisons : d’une part, son budget de 17 millions de dollars en fait l’un des films les plus coûteux de l’histoire du cinéma coréen, derrière « D-wars » de Shim Hyung-rae. Un autre chiffre illustre la démesure ambiante : quelques 400 personnes furent impliquées dans la réalisation du film qui fut tourné dans des conditions difficiles voire extrêmes ; en effet, le désert chinois où souffle en permanence un vent poussiéreux présente à lui-seul un défi de taille. Et comme si cela ne suffisait pas, les acteurs se sont eux-mêmes lancer le défi de réaliser leurs propres cascades. Depuis sa sortie, mi-juillet, le film a attiré près de 7 millions de spectateurs. Rencontrera-t-il le même succès en France où sa sortie est prévue pour cet hiver ?





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