Gosa

La Corée est un pays de connaisseurs en ce qui concerne les films d’horreurs. Il y a de nombreuses années que les salles ne programment l’été presque que ce type de film, en général de production locale, pour que les frissons d’horreur que l’on ressent dans le dos fassent baisser la température des corps brûlants de l’été torride coréen. Depuis quelques années ce phénomène changeait, la grande époque de « Phone » était terminée, et les blockbusters américains envahissaient peu à peu les écrans des mois de juillet et août. Jusqu’à cet été…
* Un film surprenant à tous niveaux
Presque à la fin de l’été, « Deathbell » ou « Gosa » en coréen, le premier film du réalisateur Chang, connu pour ses video-clips -on l’appelle le Michel Gondry coréen-, a immédiatement attiré les foules, et ce ne sont pas moins de 1 million 800 mille personnes qui avaient vu ce film début septembre, faisant ainsi de ce film le succès-surprise de l’année 2008.
L’histoire est simple et efficace, mais c’est surtout un film très bien réalisé. Même un public peu friand de ce genre peut apprécier le film, tant l’enchaînement du récit est bien fait, et la peur naît surtout de ce que le film ne montre pas! Evidemment, les acteurs sont aussi excellents, tant la chanteuse pop Nam Gyu-Ri que les deux jeunes stars montantes Lee Beom-Soo et Kim Beom, que l’on retrouvera bientôt dans des séries télévisées de MBC et de SBS.
* L’histoire, simple et efficace
Une classe composée des meilleurs étudiants de l’école est réunie pour se préparer à un échange d‘étudiants après les examens, mais très rapidement leur destin est repris en main de manière aussi surréelle que terrrifiante.
Les écrans internes de l’école diffusent d’un coup des images d’une étudiante du groupe prisonnière d’un aquarium sur lequel est écrit une énigme mathématique, et l’aquarium se remplit. Une voix menaçante ordonne aux étudiants spectateurs de résoudre l’énigme pour la sauver, mais le temps de chercher le responsable de ce qu’ils croient être une mauvaise blague et d’exacerber quelques vieilles tensions entre professeurs, la jeune fille meurt, semant ainsi un vent de panique parmi les vivants.
* Le film est un double jeu avec les héros et avec le spectateur
Une fois qu’ils sont convaincus que leur école est en proie à un dément ou à une quelconque puissance aussi mystérieuse que maléfique, le restant des étudiants et des professeurs ne cherchent plus qu’à s’en sortir, pendant que leur nombre diminue, semant ici et là des cadavres défigurés suivant des techniques aussi variées que créatives. Mais ces cadavres sont autant d’indices pointant à un message destinés aux victimes…
Avec le temps (et le décompte des morts), on approche d’une réponse liée au suicide d’une étudiante plus d’un an auparavant! Tout d’abord incrédules, tous les personnages restés vivants enquêtent au péril de leur vie pour arriver à une première puis à une deuxième voire une troisième explication du massacre...
Ce film a successivement attiré l’attention de différents pays qui avaient été touchés par la première vague de films d’horreurs coréens et se sont précipités sur ce qui semble être un renouveau du genre. Pendant ce temps, le réalisateur et les acteurs, forts de ce succès inattendu, sont en train de préparer un nouveau film pour l’année prochaine, plus précisément pour l’été prochain…
Et sachez que le DVD sort le mois prochain, si vous l’avez raté en salles!





Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire