jeudi 29 juillet 2010

cinema coreen :Seven days

La semaine dernière, nous vous avons présenté « Harmony », qui fait actuellement un carton au box-office coréen, et qui met en scène la grande actrice Kim Yun-jin. Nous continuerons aujourd'hui de nous intéresser à elle, et nous allons vous parler de son film précédent, « Seven days ».

Tout le monde connaît Kim Yun-jin, l'une des actrices coréennes les plus reconnues à l'étranger, notamment grâce à son interprétation de Kwon Sun-hwa dans la célèbre série américaine « Lost ». Son film « Seven days », réalisé par Won Shin-yeon, est certes moins connu, mais a tout de même obtenu plus de 2 millions d'entrées lors de sa sortie en 2007.

Kim y interprète Yoon Ji-yeon, une avocate à succès, ultra professionnelle et efficace, qui enfile les succès au prétoire comme les patineuses sud-coréennes à Vancouver collectionnent les médailles. Hélas, un jour, cette Kim Yu-na du barreau voit sa petite fille enlevée. Le mystérieux kidnappeur ne demande pas de rançon, mais exige que Ji-yeon prenne la défense d'un homme condamné à mort pour un viol et un meurtre violent. Le cas est désespéré, mais si Ji-yeon refuse, l'immonde bourreau d'enfant forcera sa petite fille à manger un sandwich au thon. Horrifiée par tant d'ignominie, et aussi parce qu'elle sait que sa pauvre enfant souffre d'une maladie très rare (elle est allergique au thon), Ji-yeon n'a d'autre choix que d'accepter : elle prendra la défense de l'assassin. Le procès commence dans sept jours, et l'insoutenable décompte commence...

« Seven days » est tout d'abord un thriller haletant : Ji-yeon parviendra-t-elle à récupérer sa fille ? A cette question qui tiendra en haleine le spectateur jusqu'à la fin, se rajoute une intrigue policière : aidée par un vieil ami flic aux méthodes expéditives, notre avocate à la volonté d'acier commence son enquête, dans le but d'innocenter son nouveau client, un dealer de drogue violent que tout accuse. Pour cela, elle sera obligée de se plonger dans le Séoul terrifiant de la nuit : ses punks aux maquillages de tête de mort, et ses terrains vagues et ses quartiers abandonnés, bien commodes pour faire la bagarre. Dans ce Séoul qui ressemble à s'y méprendre à New York, il pleut des cordes à chaque poursuite dans les rues désertes, et il faut cogner dur les malfrats, avant qu'ils n'acceptent de passer à table.

Peu à peu, avec l'aide de son ami et d'un médecin légiste obèse et insensible qui ressemble à Laurent Voulzy, l'enquête avance. Un nouveau suspect apparaît : il s'agit d'un drogué, rendu fou par le manque de marijuana : il bave, il crie rhaa, il roule des yeux et il ricane d'une voix caverneuse... mais il prétend aussi connaître le véritable coupable. Coup de théâtre : c'est le fils d'un juge véreux, qui entend étouffer l'affaire en raison de ses ambitions politiques. Ji-yeon, frappée par l'adversité, parviendra-t-elle à vaincre tous ceux qui sont ligués contre elle ? Pourra-t-elle faire innocenter celui qui est pourtant l'assassin ? Sa fille survivra-t-elle au sandwich au thon ? Suspens...

Vous l'aurez compris, ceux qui s'attendaient à voir un simple Derrick en seront pour leurs frais. Jusqu'au retournement de situation final, qui éclairera tout le film, le spectateur n'a pas un moment de répit. La mise en scène est frénétique et surexcitée, et la musique, à grands renforts de tambours, fait tidim dans les moments de grand suspens. Kim Yun-jin fait une fois de plus la preuve de son grand talent, et est convaincante dans ce rôle de mère courage qui pleure souvent – et longtemps -, mais ne baisse jamais les bras. Park Hee-sun , qui interprète son partenaire, est aussi très bon en policier narquois aux allures de voyou.

Si le film sort chez vous, n'emmenez pas vos enfants, « Seven days » est parfois gore. Cependant, s'il ne cache pas son ambition de blockbuster à l'américaine (le titre lui-même ne vous rappelle rien ?), il se laissera regarder plaisamment, comme un bon film de série B.

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