La classe politique sud-coréenne juge insuffisantes les excuses du Premier ministre japonais

Publié le : 2010-08-11 17:52:42

La déclaration du Premier ministre japonais, qui a présenté hier ses excuses pour la colonisation passée de la Corée, a largement été commentée par la classe politique sud-coréenne.

La majorité comme l’opposition la trouvent encore insuffisante. Le président du groupe parlementaire du GPN, la majorité gouvernementale, a en effet affirmé que la déclaration de Naoto Kan n’est pas encore à la hauteur des dommages que l’occupation japonaise a infligés au peuple coréen. Dans la foulée, Kim Moo-sung a appelé Tokyo à reconnaître l’illégalité de cette occupation et à manifester sa position à l’égard de la compensation des victimes de la guerre et de la souveraineté des Dokdo, des îlots en mer de l’Est qui sont actuellement contrôlés par la Corée du Sud, mais qui sont revendiqués aussi par le Japon.

Même tonalité dans les réactions de l’opposition. Le Parti démocrate a affirmé que dans la déclaration d’hier, il y avait un petit progrès, mais qu’il était toujours déçu. Le président de son groupe parlementaire Park Jie-won a déploré que le Premier ministre japonais n’ait pas fait état de l’invalidité du traité d’annexion de la Corée par le Japon signé en 1910, ni de sa volonté de régler le dossier des femmes de réconfort, ces femmes qui ont été obligées de se prostituer, pendant la guerre, pour les soldats japonais.

Quant au patron du Parti libéral progressiste Lee Hoe-chang, il a indiqué que ce qui est important, c’est de publier des manuels scolaires qui ne justifient pas l’occupation coloniale.