Augmenter la compétitivité internationale de l’enseignement sud-coréen

2010-08-12

Le gouvernement sud-coréen a dévoilé hier un plan destiné à attirer les étudiants étrangers dans les universités sud-coréennes et à faciliter l’implantation des universités sud-coréennes hors des frontières. Le ministère de l’Education, des Sciences et de la Technologie a donc établi des mesures pour renforcer la compétitivité internationale de l’enseignement dans le pays.

C’est la première fois que des actions sont décidées au niveau gouvernemental pour développer une offre de services éducatifs adaptée aux nouveaux besoins, comme par exemple dans le domaine du e-learning, c’est-à-dire l’apprentissage en ligne. Il s’agira aussi de combler le déficit considérable de la balance des paiements en matière d’éducation, puisque les sud-Coréens sont beaucoup plus nombreux à aller étudier à l’étranger que l’inverse. Ainsi, le déficit de la Corée du Sud dans ce domaine s’élève annuellement à quelque 4 milliards de dollars.

Le gouvernement espère attirer 100 000 étudiants étrangers d’ici 2012. Les procédures d’obtention de visa seront donc simplifiées et un système sera créé permettant de fournir, regroupés au même endroit, tous les services nécessaires aux étudiants étrangers, notamment les procédures pour l’entrée sur le territoire, pour le visa et pour l’inscription dans un établissement sud-coréen. De plus, les frais d’assurance pour les étudiants étrangers inscrits dans des instituts de langue seront réduits au même niveau que dans des établissements généralistes. Et puis, des écoles étrangères seront aussi plus facilement autorisées à ouvrir des annexes au pays du Matin clair. Dans ce contexte, des efforts seront faits pour créer des établissements scolaires internationaux sur l’île sud-coréenne de Jeju, tandis qu’une université virtuelle sera créée en partenariat avec l’Asean.

L’ouverture du marché sud-coréen de l’éducation aux écoles étrangères semble inévitable si le pays souhaite améliorer la compétitivité de l’enseignement. Etre davantage compétitif permettrait aussi de limiter la fuite des sud-Coréens qui partent étudier dans d’autres pays car les frais d’études sont extrêmement élevés en Corée du Sud. A terme, de nouveaux emplois pourront ainsi être créés si des jeunes étrangers sont attirés.

Cependant, des règles et des mesures seront nécessaires pour bien équilibrer l’afflux de ces étudiants. A la fin de l’année dernière, il y en avait 75 850, parmi lesquels 70,5 % étaient des Chinois, et il serait donc bon de diversifier leur origine. Il reste maintenant à vérifier si ces mesures seront concrètement suffisantes pour améliorer l’attractivité du système éducatif sud-coréen.